La servilité de nos élites: de haut en bas

Mise en ligne de La rédaction, le 20 avril 2011.

par Gary Caldwell

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 31 / PRINTEMPS 2011 ]

J’aimerais attirer l’attention sur un phénomène commun à deux événements de notre histoire sociopolitique récente, à première vue non reliés : l’imposition unilatérale du cours Éthique et culture religieuse (ÉCR) par le ministère de l’Éducation en 2008, et la condamnation unanime d’Yves Michaud par les membres de l’Assemblée nationale, le 14 décembre 2000. Ce qui lie ces deux événements, et même les caractérise, c’est la servilité des élites politiques et culturelles impliquées. Dans le premier cas, il s’agit, en haut, de l’élite universitaire et médiatique et, en bas, de l’élite administrative, les dirigeants et les cadres de nos commissions scolaires. Dans le second, il s’agit de l’élite politique, de nos parlementaires.

J’offre donc aux lecteurs d’Égards deux textes de circonstance, rappelant les faits : ma présentation du témoignage de madame Suzanne Lavallée de Drummondville, autour de l’imposition du cours ÉCR et du combat qu’elle a livré pour défendre ses libertés (Une version allégée de ce témoignage a été publiée dans l’ouvrage collectif La religion sans confession – Regards sur le cours d’éthique et culture religieuse, Montréal, Médiaspaul, 2011, la version intégrale paraîtra dans un prochain numéro d’Égards) , et un commentaire sur la condamnation unanime d’Yves Michaud par l’Assemblée nationale. J’avais déjà remarqué la servilité de nos élites en ces deux occasions. Je souhaite maintenant approfondir ma réflexion sur le sujet. On trouvera en conclusion une tentative de compréhension de cette servilité, un phénomène de notre vie politique contemporaine qui intrigue plusieurs commentateurs.

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