Document. L’anthropologie philosophique de Peter Kreeft ou la défense de la raison dans une époque de déraison
Mise en ligne de La rédaction, le 4 décembre 2014.
[ EXTRAITS DU NUMÉRO 45 / AUTOMNE-HIVER 2014 ]
par Richard Bastien
Les États-Unis sont un des rares pays possédant encore une véritable intelligentsia catholique. Aux grands philosophes et théologiens John Courtney Murray, Fulton Sheen, Avery Dulles, Russell Kirk qui, jusqu’aux années 1980, occupaient une place dominante au sein du monde intellectuel américain, a succédé une génération d’intellectuels laïcs dont la pensée rayonne aujourd’hui sur l’ensemble du monde occidental.
Profondément influencée par des penseurs d’origine européenne et britannique, comme Ronald Knox, Romano Guardini, Frank Sheed, G.K. Chesterton, C.S. Lewis, Elizabeth Anscombe, Jacques Maritain, Étienne Gilson, Edith Stein et Michael Polanyi, cette génération est maintenant composée de figures jouissant d’un rayonnement international, les plus célèbres étant sans doute Richard Neuhaus (décédé en 2009), Michael Novak, George Weigel, Robert P. George, Alasdair MacIntyre, Edward Feser, Scott Hahn et, bien entendu, Peter Kreeft. C’est de ce dernier dont il sera ici question.
Né en 1937, Peter Kreeft est professeur de philosophie au Boston College et au King’s College (New York). Issu d’une famille protestante, il a demandé l’admission dans l’Église catholique alors qu’il était au début de la vingtaine1. Après des études de premier cycle au Calvin College, il continue aux deuxième et troisième cycles en philosophie à l’Université Fordham, puis s’oriente vers le postdoctorat à Yale.
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