Notes de lecture. Armel Guerne, Le Verbe nu
Mise en ligne de La rédaction, le 5 mars 2015.
Armel Guerne, Le Verbe nu, Méditation pour la fin des temps, édition établie et préfacée par Sylvia Massias, Paris, Seuil, 2014.
par André Désilets
[ EXTRAITS DU NUMÉRO 46 / FÉVRIER-AVRIL HIVER 2015 ]
Avec Le Verbe nu d’Armel Guerne (1911-1980), le lecteur se détourne des «bises froides des philosophes» pour retrouver de grandes voix, celles qui ne cessent de faire vibrer la dimension mystique de la parole et, par là, de susciter l’étonnement, d’éveiller l’attention, de surprendre dans un monde qui a perdu le sens du combat spirituel et qui a fait du roman par exemple – le genre littéraire le plus prisé de notre temps, dira Jean Renaud – «le déversoir de réalités sordides, de mœurs et d’habitudes éculées, sur lesquelles se trouve brodée une histoire quelconque, tout cela connu et archiconnu »… jusqu’à l’écœurement. C’est pourquoi il ne faut pas se fier aux manuels scolaires ni croire au seul romantisme sentimental, celui des «chantres du moi! moi! moi!» ou de ces «rigolos de la démagogie» qui promettent à leurs électeurs des lendemains qui chantent.
Mais voilà, annonçait déjà Nicolas Gogol, l’humanité est amoureuse d’elle-même.
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