Égards

par Jean Renaud

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 48 / AOÛT-OCTOBRE 2015 ]

Le pape François

«C’est ici un siècle de confusion où toutes choses sont mêlées.»
Bossuet

Je ne suis pas, au contraire de certains traditionalistes, un contempteur du pape François. Peut-être parce que mes attentes sont modestes: papiste, mais non papolâtre. En ces matières, il convient d’ordonner ses allégeances et de toujours rester sobre (l’on sait combien les ultramontains les plus rigides, une fois déçus, font les meilleurs sédévacantistes). Il est demandé aux catholiques d’adorer le Christ ressuscité, de vénérer la papauté et de respecter le pape. L’exaltation continue finit couramment en dénigrement.

N’oublions pas non plus qu’il existe des familles d’esprit dans le catholicisme, «ceux qui sont plus doux et tendres, ceux qui sont plus fermes, forts et ardents», disait Sainte-Beuve autrefois. Et cela va plus loin qu’une diversité d’accents: les doctrines aussi peuvent différer profondément sans qu’aucun dogme ne soit remis en question.

Un succès d’édition
Laudato si’, la seconde encyclique du pape François – la première, Lumen fidei, a la particularité d’avoir été en grande partie rédigée par son prédécesseur –, a constitué un événement médiatique unique dans l’histoire des encycliques.
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