Du populisme au conservatisme : Donald Trump et Kevin O’Leary

Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2017.

par Richard Décarie

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 53/FÉVRIER-AVRIL 2017]

Trump Tower

Le 27 mai prochain, le Parti conservateur du Canada (PCC) se choisira un nouveau chef. De 2003 à 2005, j’ai contribué à ma façon à l’avènement du gouvernement de Stephen Harper (2006-2016), tout en appartenant à cette frange de conservateurs déçus d’avoir constaté l’omniprésence du libéralisme dans son action politique. À l’occasion de la présente campagne à la chefferie, regardons quelles pourraient être les conditions requises pour que le PCC devienne véritablement conservateur.

Bien qu’immergé dans un monde libéral, c’est dans la jeune vingtaine que j’ai pris conscience de l’obligation d’inclure prioritairement les politiques conservatrices dites «sociales» aux fonctions régaliennes de l’État: fondement moral de la loi naturelle, cellule familiale traditionnelle, respect de la vie de la conception à la mort, principe de subsidiarité, défense de l’ordre, de la propriété privée, des libertés individuelles et locales, etc. Je conclus promptement que mon devoir de voter, en tant que catholique, n’entraînait nullement l’obligation de voter pour des candidats prônant des valeurs antichrétiennes. Résultat? Malgré mes multiples engagements dans l’action politique partisane, j’ai toujours été forcé d’annuler mes votes personnels, et j’ai souvent eu l’impression d’être le seul catholique à agir de la sorte.

En tant que nationaliste conservateur traditionnel, je me retrouve donc confiné dans la marge des sans voix de notre société libérale, tant à Québec qu’à Ottawa.
(…)

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