La «formalisation» au XXIe siècle
Mise en ligne de La rédaction, le 27 mars 2017.
par Gary Caldwell
[ EXTRAITS DU NUMÉRO 53/FÉVRIER-AVRIL 2017]
Une des caractéristiques de notre monde contemporain – surtout en ce début de XXIe siècle – c’est la tendance à réduire en formules la façon dont nous devons réagir en moult circonstances pratiques, au-delà des enjeux de principes ou moraux. Cela produit un impact considérable sur notre fonctionnement au quotidien, et sur nos relations avec nos semblables, des effets imprévus qui vont jusqu’à freiner l’innovation et la productivité. Pour exposer notre réflexion, nous procéderons en trois étapes. Premièrement, nous présenterons un exemple de formalisation près de nous, dans le domaine économique; deuxièmement, nous relèverons un comportement relativement nouveau, adopté depuis environ deux décennies par les inspecteurs gouvernementaux (et ce, aux trois paliers: municipal, provincial et fédéral); et finalement nous dégagerons les conséquences de ce comportement qui évacue le jugement et le sens des responsabilités des personnes au profit d’une mécanique impersonnelle, et nous essaierons de dégager des pistes de solution pour ceux qui en sont les victimes: nous tous. Les trois modifications combinées – formalisation, comportement technicisé (ou le «by the book») et absence de relations personnalisées – constituent un changement radical qui caractérise la vie économique et sociale du XXIe siècle, comparativement à celle du XXe siècle.
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