Égards

par Michel Pallascio

[ EXTRAITS DU NUMÉRO 58/NOVEMBRE 2018-JANVIER 2019]

Information
Tous auront sans doute remarqué que les kiosques à journaux, depuis quelque temps, tendent à disparaître de notre environnement. Ceux qui restent offrent de moins en moins de publications et celles-ci ont de moins en moins d’épaisseur (au sens physique du terme, bien entendu). Il est vrai que la plupart des journaux ou magazines bénéficient maintenant d’une version numérique afin d’atteindre un public qui utilise de plus en plus Internet et les nouvelles applications pour combler ses besoins. Cela permet aux officines journalistiques d’économiser sur la production du journal format papier et sur sa distribution. Le journal La Presse en est un bon exemple puisqu’il a cessé définitivement de faire paraître la version papier de son journal en décembre 2017.

Est-ce pour autant une démarche profitable à long terme pour un organe d’information? Une chronique de Mme Chantal Hébert, à la radio de Radio-Canada, peu de temps après que le journal La Presse eut commencé à paraître sous un format «virtuel», mentionnait que cette décision devenait incontournable car le public utilisait de plus en plus les applications électroniques, les entreprises de presse obtenant ainsi des économies d’échelle substantielles au moment où elles faisaient face à des problèmes importants de rentabilité. Toutefois, Chantal Hébert ajoutait que cela nuirait éventuellement au journal La Presse dont l’édition quotidienne ne serait plus alors sur la «place publique». Elle considérait que son influence diminuerait grandement par la même occasion.
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