Pour la pérennité de la société québécoise: À la mémoire de Gilles Paquet
Mise en ligne de La rédaction, le 27 novembre 2019.
par Gary Caldwell
[EXTRAITS DU NUMÉRO 60/NOVEMBRE 2019-JANVIER 2020]
Dernièrement, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) nous a appris que «la moitié des moins de quinze ans ne vivent pas avec leurs deux parents biologiques». C’est énorme! Que nous en soyons rendus là met en évidence une situation catastrophique, du moins pour ceux qui reconnaissent que la cellule familiale est un élément primordial à toute communauté humaine, une composante essentielle de son soubassement.
En l’absence de familles stables, on fragilise la transmission du patrimoine aussi bien culturel que matériel. La société québécoise ne peut pas espérer résister longtemps aux forces de dissolution d’une culture ambiante centrée sur l’individu isolé. Toutefois le constat de l’ISQ n’a pas provoqué de grands remous dans le discours public, au point que je n’ai même pas lu ni entendu le moindre commentaire à cet égard.
Cette instabilité des familles n’est-elle pas une conséquence de la Révolution tranquille? Justement, le décès de Gilles Paquet en janvier dernier m’a fait repenser aux conséquences de cette «Révolution» soi-disant «tranquille» des années soixante. Gilles (nous étions des amis) a affirmé il y a longtemps que cette révolution avait amené la dissolution du « soubassement » de la société civile québécoise. Ce sont d’ailleurs nos préoccupations communes quant à l’état de la société civile qui ont été à l’origine de nos premiers contacts, puis de notre amitié. Selon lui ce «soubassement» était constitué par les institutions de la société civile, dont la plus importante est la famille. Il était le seul à utiliser l’expression «soubassement» et à s’en préoccuper autant.
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