Entailles VI
Mise en ligne de La rédaction, le 21 janvier 2012.
par Patrick Dionne
[ EXTRAITS DU NUMÉRO 34 / HIVER 2011-2012 ]
L’esprit a ses rois, ses princes, ses fous et ses valets.
Dans les rapports amoureux, ce qui est trop visible est suspect, comme ce qui ne l’est pas du tout.
La philologie désespère les lettres.
Impressions du XVIIIe siècle
Chamfort fait sourire, Diderot irrite, Kant assomme, Novalis élève, Rousseau exaspère, Lichtenberg fait rire, Sade ennuie, Voltaire amuse, Maistre foudroie.
Le style inimitable du ciel.
L’état de publicitaire est un métier dont on a fait un mode de vie.
Nous pardonnons plus facilement leurs travers à nos amis que nous ne leur pardonnons certaines amitiés.
Il y a en l’artiste de génie de l’anachorète et du généralissime.
Je préfère la théologie à la philosophie, parce qu’il lui arrive de sourire et de pleurer.
Une époque se définit par ses adjectifs.
L’argument d’autorité ne vaut que s’il ajoute à la beauté de la vérité défendue.
Mécanique du narcissisme
Premier mouvement : subjectivation de l’universel. Second mouvement : universalisation de la subjectivité.
La sottise est une conséquence de la Chute ; l’esprit est tombé avec l’homme.
Spécialiste de Dieu…
Il faudrait pouvoir écrire les répliques de la plupart de nos interlocuteurs.
Le grand style ne laisse pas voir ses charnières et ses rivets.
Tel esprit s’échauffe, et il se croit lumineux.
L’art évoque le mystère, la théologie le traduit, la science le découvre, la métaphysique le cerne, la mystique le contemple.
(…)
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